Le point sur les placements T1 2025
Rendement des marchés
Au premier trimestre, le S&P 500, le Nasdaq et le TSX canadien ont tous atteint des sommets historiques. Cependant, la volatilité causée par les tarifs douaniers et les tensions commerciales a entraîné des pertes comparables à celles observées pendant la pandémie qui ont rapidement éclipsé les gains à court terme.
Bien que le Canada figure parmi les principales cibles de la guerre commerciale du président américain Donald Trump, son indice de référence TSX a mieux résisté que ses homologues américains, terminant le premier trimestre quasiment à l’équilibre. L’or a largement contribué à la situation, car les investisseuses et investisseurs se sont rués vers des actifs refuges en réaction aux ripostes tarifaires et aux tarifs réciproques instaurés entre les États-Unis et leurs partenaires commerciaux. De plus, une moindre exposition du TSX aux valeurs technologiques a aussi joué en sa faveur.
En revanche, le S&P 500 et le Nasdaq ont enregistré leur pire trimestre depuis 2022, avec des pertes de 4,6 % et 10,5 % respectivement. L’administration Trump, qui avait brièvement suscité de l’optimisme sur les marchés grâce à sa posture perçue comme favorable aux entreprises, a finalement engendré une incertitude généralisée. Cette situation a alimenté les craintes de ralentissement économique, frappant durement le secteur technologique au premier trimestre. Six entreprises du groupe des « sept magnifiques » ont affiché un rendement inférieur aux attentes, avec Nvidia et Tesla en tête des baisses, chutant respectivement de 20 % et 35 %. L’essor de DeepSeek, jeune entreprise chinoise spécialisée dans l’IA à faible coût, a perturbé le marché technologique fin janvier, entraînant des pertes quotidiennes importantes pour le Nasdaq et le S&P 500.
Par ailleurs, les données économiques américaines ont révélé un ralentissement des dépenses de consommation en janvier, une première en deux ans. L’indice des dépenses de consommation personnelle (soit le Personal Consumption Expenditures Price Index, ou PCE), indicateur privilégié par la Réserve fédérale pour mesurer l’inflation, a augmenté de 2,8 % en février, contre 2,6 % en janvier, dépassant les prévisions des analystes qui tablaient sur 2,7 %. Pour les investisseuses et investisseurs canadiens, le trimestre a démarré de manière quelque peu inattendue lorsque, le 6 janvier, Justin Trudeau a annoncé son intention de démissionner de son poste de premier ministre. Parallèlement, la Banque du Canada a retenu l’attention partout au pays en procédant à deux baisses consécutives de taux d’intérêt de 25 points de base, en janvier puis en mars. Son gouverneur, Tiff Macklem, a souligné que ces réductions avaient stimulé la consommation, alors que la croissance de l’emploi restait solide et que l’inflation demeurait proche de l’objectif de 2 % fixé par la Banque. Avec la réduction de mars, la Banque cherchait à préserver cet élan alors que le Canada fait face à une guerre commerciale sans précédent lancée par le président Trump. M. Macklem a déclaré aux journalistes : « On s’attend à ce que le conflit commercial avec les États-Unis pèse sur l’activité économique et fasse monter les prix et l’inflation. »
Marchés boursiers et obligataires*
Indice | Clôture | T1 |
---|---|---|
Indice composé S&P/TSX | 24 917,50 | 0,77 % |
Dow Jones Industrial Average | 42 001,76 | -1,28 % |
Indice S&P 500 | 5 611,85 | -4,59 % |
Indice composé Nasdaq | 17 299,29 | -10,42 % |
Rendement des obligations du GdC de 10 ans | 2,97 % | -0,26 % |
Rendement des bons du Trésor américain de 10 ans | 4,23 % | -0,35 % |
Cours du pétrole brut WTI $ US/baril | 71,48 $ | -0,33 % |
Dollar canadien | 0,6950 $ US | -0,03 % |
Taux préférentiel de la Banque du Canada 4,95 % |
*Résultats terminés le 31 mars 2025. Source : Bloomberg.