Le point sur les placements

Analyse hebdomadaire du marché

Du 30 juin au 4 juillet 2025

Le deuxième semestre de 2025 a démarré sur les chapeaux de roue

Lundi a marqué la fin de trois mois de turbulences, au cours desquels les principaux indices boursiers nord-américains se sont redressés, après avoir essuyé de lourdes pertes en avril, pour terminer le deuxième trimestre à des niveaux records ou quasi-records. L’espoir que les États-Unis parviendront bientôt à conclure des accords commerciaux avec leurs principaux partenaires (dont le Canada) a continué d’alimenter des rendements positifs. Le S&P 500 et le NASDAQ ont progressé chacun d’environ un demi-point de pourcentage, pour clôturer sur des gains trimestriels de 10,57 % et de 17,75 %, respectivement. Le Dow Jones, en hausse de 0,63 %, a terminé le trimestre légèrement en dessous de son ancien record établi en décembre. Le TSX canadien affichait un record à la clôture des marchés lundi, en progression de 0,62 %, pour un rendement trimestriel de 7,78 %. Alors que la Bourse de Toronto était fermée pour la Fête du Canada mardi, les indices de référence américains enregistraient des rendements mitigés puisque la prudence était à nouveau de mise à l’approche du 9 juillet, date d’expiration de la pause de 90 jours sur les droits de douane du « jour de la libération » du président américain Donald Trump. Le S&P 500 et le NASDAQ ont reculé de 0,11 % et de 0,82 % respectivement, tandis que le Dow Jones a progressé de 0,91 %. Mercredi, le S&P 500 et le Nasdaq ont rebondi pour terminer la journée à des niveaux records. Le Dow Jones a quant à lui essentiellement stagné, malgré les préoccupations des investisseurs et investisseuses en début de séance suscitées par les données inférieures aux prévisions du secteur de l’emploi privé américain pour le mois de juin. Le TSX, riche en ressources naturelles, a également progressé de 0,05 %, soutenu par la vigueur de son influent secteur de l’énergie, alimentée par la hausse des prix du pétrole. Cet élan positif s’est poursuivi jeudi. À Wall Street, les séances boursières, écourtées par le congé du 4 juillet, se sont terminées sur une remontée de près de 1 % de tous les principaux indices. En effet, les données faisant état d’une croissance supérieure aux prévisions des emplois non agricoles aux États-Unis le mois dernier ont contribué à dissiper en partie le malaise de la veille entourant la santé de l’économie américaine. Le TSX, tiré par les actions technologiques, a progressé de 0,61 %. Vendredi, le TSX a gagné 0,01 % et franchi pour la première fois de son histoire la barre des 27 000 points à la clôture des marchés. Les bourses américaines étaient fermées pour le congé de l’Independance Day.

Reprise des négociations commerciales entre le Canada et les États-Unis

Lundi, le premier ministre Mark Carney a confirmé que le président Trump et lui avaient convenu de reprendre les négociations sur le commerce et la sécurité en vue de parvenir à un accord entre les deux pays d’ici le 21 juillet. Le vendredi précédent, le président Trump avait mis fin aux négociations pour protester contre la taxe sur les services numériques imposée par le Canada aux entreprises technologiques américaines. En fin de journée dimanche, le gouvernement canadien annonçait qu’il annulait cette taxe. Lors de cette annonce, le ministre des Finances, François Philippe Champagne, qui avait insisté sur le maintien de la taxe une semaine auparavant, a déclaré que cette décision permettrait aux négociations entre les deux pays de réaliser des progrès essentiels. Le lendemain, lorsque les médias lui ont demandé si le Canada recevrait quelque chose en échange de l’abandon de la taxe, le premier ministre a expliqué : « C’est quelque chose que nous nous attendions, dans un sens plus large, à voir intégré dans un accord final. Nous réalisons des progrès en vue de parvenir à un accord final. Pour être clair, cela fait partie d’une négociation plus vaste. » Dans une réaction plus belliqueuse, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré aux journalistes : « Le Canada a commis une erreur en s’engageant à mettre en œuvre cette taxe qui aurait nui à nos entreprises technologiques ici aux États-Unis ».

Trump a signé un mégaprojet de loi budgétaire

Après des mois de débats acharnés, qui ont culminé par des votes serrés au Sénat américain mercredi et à la Chambre des représentants jeudi, les républicains ont adopté ce qu’ils ont appelé la « grande et belle loi », qui prévoit des milliers de milliards de dollars d’allègements fiscaux et de réductions des dépenses. L’un des principaux points du projet de loi est l’extension de 4 500 milliards de dollars de crédits d’impôt adoptés au cours du premier mandat de M. Trump venant à expiration, ainsi que de nouvelles mesures comme l’exonération fiscale des pourboires et des heures supplémentaires pour les travailleurs et travailleuses, et d’autres déductions pour de nombreuses personnes âgées. Le projet de loi prévoit également près de 350 milliards de dollars pour la sécurité nationale et le programme d’expulsion, notamment le financement du système de défense dit le « Dôme d’or » destiné à protéger les États-Unis. Pour aider à payer les baisses d’impôts, la loi comprend 1 200 milliards de dollars de réductions de dépenses dans les programmes de soins de santé et d’aide alimentaire, ainsi qu’une réduction significative des crédits d’impôt pour les énergies renouvelables. Le président Trump a signé le projet de loi lors d’une cérémonie à la Maison-Blanche vendredi.