Le point sur les placements

Analyse hebdomadaire du marché

Du 14 au 18 juillet 2025

Les marchés ont atteint de nouveaux sommets

Les principaux indices boursiers américains ont frôlé des records lundi lorsque le président américain Donald Trump a annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 30 % sur les produits en provenance du Mexique et de l’Union européenne, à compter du 1er août. Le S&P 500 a grappillé 0,1 %, le Dow a progressé de 0,2 % et le Nasdaq a augmenté de 0,3 % pour atteindre de nouveaux records à la clôture des marchés. Le TSX canadien, en hausse de 0,7 %, a également atteint un record lundi, essentiellement attribuable aux actions technologiques. Sur les dix principaux secteurs qui composent le TSX, seul celui de l’énergie a perdu 0,2 %. Le TSX s’est replié mardi après la publication des données sur l’inflation nationale supérieures aux prévisions pour le mois de juin, qui viennent diminuer les chances que la Banque du Canada n’abaisse les taux d’intérêt le 30 juillet. Les actions ont ensuite terminé en hausse mercredi, rebondissant après avoir piqué du nez dans la matinée à la suite de la publication d’un article du New York Times selon lequel le président Trump s’apprêtait à renvoyer le président de la Fed, Jerome Powell. Le Dow Jones a grimpé de 0,5 %, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq ont tous deux progressé de 0,3 %. En réaction à cette annonce, M. Trump a déclaré aux journalistes « fort improbable » qu’il renvoie M. Powell. Le TSX a également terminé la journée de mercredi en hausse, propulsé par des gains du secteur technologique, avant d’atteindre un nouveau record jeudi, soutenu par les actions des secteurs financier et technologique. Le S&P 500 et l’indice composé Nasdaq ont également atteint des niveaux records à la clôture des marchés jeudi : les données sur les ventes au détail aux États-Unis, supérieures aux prévisions de juin, ayant remonté le moral sur les marchés. L’élan s’est essoufflé vendredi, le temps que les investisseurs et investisseuses absorbent les données positives sur l’optimisme des consommatrices et consommateurs américains, qui sont susceptibles de retarder une éventuelle hausse des taux d’intérêt. Le TSX, le S&P 500 et le Dow Jones ont tous perdu du terrain durant la journée, tout en restant en territoire positif sur une base hebdomadaire. Le Nasdaq a enregistré un modeste gain quotidien de 0,1 %, qui lui a permis d’établir un nouveau record et de clôturer en hausse pour une cinquième fois de suite.

L’inflation a augmenté en juin au Canada et aux États-Unis

Les deux pays ont publié leurs données sur l’inflation mardi. Selon les rapports, les tarifs douaniers – et les préoccupations entourant l’avenir de la politique commerciale – ont stimulé le retour d’une inflation supérieure aux cibles. L’indice des prix à la consommation (IPC) de Statistique Canada a augmenté de 1,9 % sur 12 moins en juin, contre 1,7 % en mai. L’inflation globale a grimpé plus rapidement que l’inflation de base (qui exclut les prix volatils des denrées alimentaires et de l’énergie), en raison d’un recul moindre du prix de l’essence en juin (-13,4 %) qu’en mai (-15,5 %). Les indicateurs d’inflation privilégiés de la Banque du Canada, IPC-tronq et IPC médian, ont augmenté respectivement de 0,2 % et de 0,3 % d’un mois à l’autre. L’IPC-tronq annuel s’est maintenu à 3,0 %, tandis que l’indice médian a augmenté à 3,1 %. En juin, les prix des biens durables ont progressé de 2,7 % (contre 2 % en mai), les prix des véhicules de tourisme ont bondi de 4,1 % (contre 3,2 % en mai), et les prix des vêtements et chaussures étaient en hausse de 2 % (contre 0,5 % en mai). En revanche, la hausse des prix des produits d’épicerie a baissé, soit seulement 2,8 % en juin contre 3,3 % en mai. Ces résultats sont attribuables à la baisse de 3,1 % des prix des légumes frais. Aux États-Unis, les données de l’IPC du U.S. Bureau of Labor Statistics font état d’une augmentation de 2,7 % sur 12 mois en juin, contre 2,4 % en mai. L’inflation de base a grimpé de 2,9 %, contre 2,8 % en mai. Dans l’ensemble, les données de juin ont confirmé les attentes des économistes et des responsables politiques selon lesquelles les entreprises commenceraient à répercuter le fardeau des droits de douane sur les consommateurs et consommatrices. Les données de juin marquent la dernière mesure de l’IPC avant la prochaine décision sur les taux d’intérêt des banques centrales des deux pays. Selon les attentes, la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine devraient maintenir leurs taux.

La reprise des marchés a stimulé les bénéfices des banques d’investissement

Certains des plus grands noms du secteur des banques d’investissement ont publié leurs résultats du deuxième trimestre la semaine dernière, stimulés par un facteur commun. Alors que les marchés sont remontés à des niveaux records fin juin après avoir essuyé de lourdes pertes en avril, Citigroup, Morgan Stanley, Goldman Sachs et Bank of America ont toutes annoncé des chiffres d’affaires supérieurs aux prévisions, soutenus par la croissance des volumes des transactions et des frais de gestion de patrimoine. Le chiffre d’affaires net de Citigroup a bondi de 25 % par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente, pour s’établir à 4,02 milliards de dollars américains. La société a déclaré une hausse de 16 % du total des revenus issus des marchés. Bank of America a annoncé un bénéfice de 7,1 milliards de dollars américains, contre 6,9 milliards pour l’exercice précédent, avec une augmentation de 15 % des revenus tirés des ventes et des opérations. Les bénéfices de Morgan Stanley ont également dépassé les prévisions de Wall Street, avec un chiffre d’affaires net de 3,5 milliards de dollars américains. Le chiffre d’affaires tiré de ses activités de gestion de patrimoine s’est établi à 7,8 milliards de dollars américains, contre 6,8 milliards pour l’exercice précédent. Les bénéfices de Goldman Sachs ont grimpé de 22 % pour atteindre 3,7 milliards de dollars au deuxième trimestre, poussés par une hausse de 26 % de ses frais de bancaires d’investissement.