Le point sur les placements

Analyse hebdomadaire du marché

Du 18 août au 22 août 2025

Le TSX canadien et le Dow Jones ont atteint de nouveaux records

Les indices de référence nord-américains ont clôturé la journée de lundi sans grand changement, plombés par la baisse des cours des actions des géants technologiques, Meta Platforms et Microsoft. Les actions technologiques ont continué à battre de l’aile mardi, avec un recul de 3,5 % des titres des fabricants de puces Nvidia et Broadcom. Les indices S&P 500 et NASDAQ, riches en technologie, ont perdu respectivement 0,59 % et 1,46 %. L’indice Dow Jones, plus général, a grappillé un léger gain de 0,02 % après avoir atteint un record intrajournalier plus tôt dans la journée. Les données sur l’inflation canadienne inférieures aux prévisions ont contribué à adoucir les pertes du TSX, qui a clôturé en baisse de 0,35 % pour la journée. Les marchés américains ont enregistré des résultats similaires mercredi tandis que se poursuivait le mouvement de liquidation des actions technologiques : le Dow Jones a essentiellement stagné tandis que le S&P 500 et le NASDAQ ont continué d’essuyer des pertes. Le TSX a progressé de 0,20 %, grâce à la hausse des prix du pétrole et de l’or qui a stimulé les secteurs de l’énergie et des matériaux. Jeudi, les résultats décevants de Walmart ont précipité un recul de tous les grands indices boursiers de Wall Street à la clôture des marchés. Le S&P 500 a reculé de 0,40 %, tandis que le Dow Jones et le NASDAQ ont tous deux perdu 0,34 %. Au Canada, les gains des actions des secteurs de l’énergie et des matériaux ont continué à soutenir le TSX, qui a franchi pour la première fois la barre des 28 000 points avec une hausse de 0,20 %. Les marchés ont bondi vendredi, après que les commentaires du président de la Fed, Jerome Powell lors du symposium économique de Jackson ont ravivé l’espoir d’une baisse des taux d’intérêt en septembre. Le TSX et le Dow Jones ont terminé la semaine à des niveaux records, tandis que le S&P 500 et le NASDAQ ont progressé de 1,5 % et de 1,9 %, respectivement.

L’inflation canadienne a ralenti en juillet

Selon les données publiées mardi par Statistique Canada, le taux d’inflation annuel a ralenti à 1,7 % en juillet. Ce résultat, légèrement inférieur aux prévisions des économistes, marque un recul par rapport au taux de 1,9 % enregistré en juin. Les prix de l’essence ont baissé de 16,1 % par rapport à l’année précédente, reflétant la suppression de la taxe carbone ainsi que la baisse des prix du pétrole brut après le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran et l’augmentation de l’offre de l’OPEP+. Les prix du panier d’épicerie ont augmenté de 3,4 % sur une base annuelle, contre 2,8 % en juin, poussés par l’augmentation des coûts du café. Les mesures de l’inflation fondamentale, qui excluent les coûts de l’énergie et des denrées alimentaires et qui sont suivies de près par la Banque du Canada, sont restées stables. Immédiatement après la publication de ces données, le dollar canadien s’est affaibli et les rendements des obligations d’État ont reculé alors que les investisseurs et investisseuses anticipaient la probabilité accrue d’une baisse des taux d’intérêt par la banque centrale au cours du mois.

Un discours du président de la Fed scruté de près

Depuis 1978, le symposium de politique économique de la Banque fédérale de réserve de Kansas City (qui a déménagé à Jackson Hole, Wyoming, en 1982) est l’une des plus anciennes conférences annuelles des banques centrales au monde. Cette année, l’événement auquel ont participé des responsables des banques centrales et politiques, des universitaires, des économistes et des journalistes, avait pour thème : Le marché du travail en transition : Démographie, productivité et politique macroéconomique. Mais compte tenu de l’intersection actuelle entre les politiques tarifaires américaines (et les mesures de rétorsion), les signaux mitigés en matière d’inflation, la décision imminente à l’égard des taux d’intérêt et l’immense pression publique exercée par le président Trump, tous les regards étaient rivés sur le discours prononcé vendredi matin par Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed). Dans son allocution, M. Powell a laissé entendre que, si la hausse du chômage et de l’inflation continuait de présenter des risques, le marché de l’emploi pourrait continuer de s’affaiblir. « L’évolution de l’équilibre des risques pourrait justifier un ajustement de notre orientation politique », a-t-il déclaré, envoyant le plus fort signal depuis des semaines d’une éventuelle baisse des taux par la Fed. Cette annonce a provoqué une forte hausse des indices de référence de Wall Street, notamment un bond de 1,6 % du S&P 500.