Le point sur les placements

Analyse hebdomadaire du marché

Du 28 au 2 mai 2025

Les marchés ont enregistré des gains hebdomadaires

Plombé par des reculs dans le secteur de l’énergie, le TSX canadien, riche en matières premières, a clôturé en baisse de 0,7 % lundi, mettant fin à cinq séances de hausse consécutives. Les sociétés d’extraction d’uranium ont été les plus durement touchées par les inquiétudes entourant les tarifs douaniers et les restrictions à l’exportation de terres rares imposées par la Chine. À Wall Street, le Dow Jones a progressé de 0,28 % et le S&P 500 de 0,06 %. Le NASDAQ a quant à lui perdu 0,10 % alors que les investisseurs et investisseuses se préparaient à une semaine chargée en termes de publication de données économiques et de résultats trimestriels. Les indices de référence américains ont de nouveau oscillé entre gains et pertes mardi, avant de se redresser pour terminer la journée en territoire positif. Le S&P 500 et le NASDAQ ont gagné 0,6 % et 0,5 %, respectivement, tandis que le Dow Jones a progressé de 0,8 %. Le TSX canadien a également rebondi après les pertes subies en milieu de journée pour clôturer en hausse. Les marchés ont connu un regain d’optimisme mardi lorsque le président américain Donald Trump a signé un décret venant réduire une partie de la pression tarifaire sur l’industrie automobile. Mercredi, après l’annonce des données du produit intérieur brut (PIB) faisant état d’une contraction de l’économie américaine pour la première fois en trois ans, les principaux indices américains ont essuyé de lourdes pertes intrajournalières d’entre 2 % et 3 %, avant de se redresser. Le S&P 500 a terminé la journée sur un gain de 0,15 %, le Dow Jones a progressé de 0,35 %, tandis que le NASDAQ a enregistré une baisse modérée de 0,09 %. Le TSX canadien a fléchi de 0,1 %. Jeudi, le Dow Jones et le S&P 500 ont clôturé en hausse, de 0,21 % et de 0,63 %, respectivement, pour une huitième séance consécutive, tandis que le NASDAQ, à forte composante technologique, a bondi de 1,52 % dans le sillage des résultats positifs des géants de la technologie Microsoft et Meta. Les indices de référence américains ont rebondi vendredi après des rapports sur l’emploi solides, pour terminer la semaine fermement en territoire positif. Le TSX a également clôturé en hausse. Pour le mois d’avril, le TSX a reculé de 0,3 %, le S&P 500 a baissé de 0,76 % et le Dow Jones a chuté de 3,17 %, tandis que le NASDAQ a progressé de 0,85 %.

Les libéraux ont remporté un quatrième mandat

Lundi, Mark Carney, ancien dirigeant de deux banques centrales du G7, a mené le Parti libéral à la victoire et a obtenu un gouvernement minoritaire. Les libéraux ont remporté 168 circonscriptions contre 144 pour les conservateurs, avec 43,7 % du vote populaire (contre 41,3 %). L’élection de M. Carney et ce quatrième mandat libéral consécutif mettent fin à l’une des courses les plus dramatiques de l’histoire politique récente du Canada et dissipent certaines incertitudes pour les investisseurs et investisseuses, bien que de nombreuses questions demeurent en suspens. Les Canadiens et Canadiennes se tourneront vers M. Carney, qui a la réputation d’être un dirigeant pragmatique et rompu aux marchés, pour guider le pays dans une période potentiellement tumultueuse, où le président Trump et ses politiques commerciales sont considérés comme une menace immédiate. La faible croissance économique, l’inflation persistante et le recul de la demande de consommation sont également une source d’inquiétude. « En tant que premier ministre, Mark Carney apporte à Ottawa une compréhension et une expérience significatives des marchés des capitaux et de l’économie », affirme Ian McKinnon, chef des placements chez notre partenaire de fonds, Addenda Capital. « Toutefois, avec un gouvernement minoritaire, il devra travailler avec ses pairs et ses homologues pour faire adopter des changements de politique, ce qui pourrait limiter certaines de ses initiatives en matière de dépenses. On s’attend également à une augmentation du déficit budgétaire pour investir dans les infrastructures et l’armée canadiennes, ce qui devrait soutenir l’économie nationale. »

Les bénéfices des entreprises et les données économiques dans la ligne de mire

Les investisseurs et investisseuses ont dû absorber une multitude d’informations économiques la semaine dernière, à commencer par l’accélération de la publication des résultats trimestriels des entreprises de quelque 180 sociétés du S&P 500. Les projecteurs se sont braqués sur le groupe des « sept magnifiques », Microsoft et Meta Platforms ayant donné le coup d’envoi des grandes sociétés de technologies mercredi. Microsoft a déclaré un chiffre d’affaires de 70 milliards de dollars américains, contre des prévisions de 68,4 milliards de dollars américains par Wall Street. Meta, la société mère de Facebook et d’Instagram, a également dépassé les prévisions de 41,3 milliards de dollars américains avec des revenus trimestriels de 42,3 milliards de dollars américains. Jeudi, après la fermeture des parquets, Amazon a déclaré un chiffre d’affaires de 155,7 milliards de dollars américains, supérieur aux estimations de 155,1 milliards de dollars américains. Apple a déclaré un chiffre d’affaires de 95,4 milliards de dollars américains, également supérieur aux attentes de 94,2 milliards de dollars. Toutefois, l’entreprise a mis en garde contre des vents contraires de 900 millions de dollars américains en raison des tarifs douaniers durant le trimestre en cours. Le département du Commerce des États-Unis a publié mercredi des données sur le PIB du premier trimestre qui font état d’une contraction de 0,3 % de l’économie à un taux annualisé (pour la première fois en trois ans). La croissance des importations, dans une tentative d’éviter les coûts supplémentaires liés aux droits de douane, a été un important facteur contributif. Dans un rapport distinct, l’indice des dépenses de consommation personnelle de base aux États-Unis (l’indicateur d’inflation préféré de la Réserve fédérale) est resté inchangé en mars après avoir augmenté de 0,5 % en février. Au Canada, le PIB a reculé de 0,2 % en février, soit un résultat inférieur aux attentes des analystes. Les secteurs des biens et des services se sont tous deux contractés. Vendredi, selon un rapport du ministère du Travail, l’économie américaine a ajouté 177 000 emplois salariés non agricoles, et le taux de chômage s’est maintenu à 4,2 %.